Résonance Corps
Un soin thérapeutique qui se vit
ici et maintenant
©Nelly Kieffer – Dragonis
Le Stress
01
INTRODUCTION
Le Stress, petit rappel d’histoire
Dès les années 1920, le chercheur et psychologue Canadien Hans Selye s’est le premier intéressé à ce phénomène qu’il finira par nommer Syndrome Général d’Adaptation (S.G.A.) ou stress. Il le définit comme l’ensemble des moyens physiologiques et psychologiques mis en œuvre par une personne pour s’adapter à un événement donné. C’est une réponse de l’organisme à tout changement dans l’environnement.
Il a pu montrer que lorsque l’équilibre homéostatique est perturbé par une demande environnementale, l’organisme réagit toujours par une double réponse. La première est spécifique et correspond à une réponse propre aux demandes environnementales, tandis que la deuxième est non spécifique car elle est identique en toutes situations. Cette dernière est une réponse innée et stéréotypée qui se déclenche d’elle-même dès que l’homéostasie est perturbée. Ainsi peu importe que l’agent stressant soit d’origine physique ou psychique, interne ou externe, objectif ou subjectif, plaisant ou déplaisant, la réponse non spécifique, physiologique, humorale et endocrinienne, sera toujours la même : le fait que l’agent (ou situation) que nous rencontrons soit plaisant ou désagréable n’est d’aucune importance ; « la seule chose qui compte c’est l’intensité de la demande de réajustement ou d’adaptation« (source Wikipedia).
Le stress est donc vital. Selye va même jusqu’à dire : « L’absence de stress, c’est la mort. ».
C’est une réaction normale qui nous permet de réagir aux différents événements, à des situations d’urgence et de passer à l’action. C’est un moteur et un stimulant qui nous pousse à entreprendre et jouir de la vie. Hans SELYE le qualifie alors de dispositif positif de vigilance salvatrice. Il le nomme « eustress », c’est à dire « bon » stress. Mais, lorsque le stress est trop intense, qu’il dure ou s’accumule du fait d’une quantité de demandes qui dépasse la capacité d’adaptation du sujet, Selye parle de « distress » ou « mauvais » stress, qui se traduit par de la souffrance et s’avère dangereux pour la santé.
LE PROCESSUS DE STRESS
02
LE PROCESSUS
On peut distinguer trois phases :
– La phase d’alarme :
C’est une phase de réaction au choc. L’organisme se prépare à faire face en augmentant la vigilance et la tension pour préparer le corps à l’action. L’hypothalamus par le biais du système nerveux sympathique active les glandes médullosurrénales qui vont alors sécréter de l’adrénaline et de la noradrénaline. Ces deux hormones contribuent à augmenter la pression artérielle, à accélérer le rythme cardiaque et respiratoire et à augmenter le taux de sucre dans le sang.
– Une phase de résistance :
Le stimulus stressant persiste, l’organisme est en position d’alarme et de mobilisation pour tenter de capitaliser d’autres ressources afin de trouver un nouvel équilibre. Il se met à secréter d’autres hormones : l’endorphine aux vertus apaisantes, le cortisol, la dopamine, la sérotonine et enfin des hormones sexuelles. À ce stade, le stress est considéré, d’un point de vue biologique, comme un agent stimulant bénéfique pour l’organisme, qui lui permet de réagir pour survivre à des situations pouvant le mettre en danger.
-Une phase d’épuisement :
Le stress perdure, la demande adaptative persiste et l’organisme est incapable de faire face car les dépenses énergétiques nécessaires sont trop importantes. Les défenses immunitaires faiblissent, ce qui augmente considérablement la sensibilité aux agressions extérieures. L’état de tension est excessif. C’est le temps de la maladie, de la fatigue, de l’irritabilité, de la colère, de l’état dépressif, de la dépression.
03
LES FACTEURS
LES FACTEURS STRESSANTS ou « STRESSORS »
Les causes du stress sont nombreuses.
Hormis les grosses épreuves de la vie telles que la perte d’un être cher, d’un travail, d’un lieu de vie, d’un réseau social, etc., qui sont autant de deuils, notre société moderne nous confronte à de nombreux agents stressants. Les stimuli sensoriels tels que le bruit, la lumière artificielle, la pollution visuelle, les odeurs parfois, sont des agents stressants, au même titre qu’une mauvaise hygiène de vie (manque de récupération, alimentation déséquilibrée, rythmes effrénés que nous subissons au travail ou dans les transports ou que nous nous imposons, « pour gagner du temps », mais qui en réalité nous propulsent dans une fuite en avant) auront une influence négative sur notre santé physique.
Viennent ensuite les stimuli et les pressions liés à nos relations et à l’environnement, familial, social, sociétal et professionnel (l’éclatement des familles, la solitude, l’hyperactivité, la surconsommation, l’incertitude sur l’avenir, le conflit de rôles, la non reconnaissance, etc).
Et bien sûr aujourd’hui, si l’on devait n’en retenir qu’un, ce serait la crise sanitaire mondiale liée au Coronavirus qui véhicule à elle seule tous les stimuli cités précédemment et plonge une large partie de l’humanité dans la peur, le doute et donc une perte de lucidité.
Cette surcharge environnementale exige de l’individu une énergie psychologique accrue liée à un effort d’adaptation. Cet effort soutenu peut, à court, moyen ou long terme déboucher sur une dépression, un bore-out ou un burn-out.
04
LES MANIFESTATIONS
LES MANIFESTATIONS
Les perturbations liées à la réaction au stress sont :
D’ordre physiques :
avec de la fatigue, des douleurs, des migraines, des tensions musculaires (nuque, épaules, dos), des problèmes dermatologiques (sécheresse de la peau, boutons, rougeurs, herpès, psoriasis, exéma), des allergies, des troubles du système immunitaire (polyarthrite) et du système digestif (brûlures d’estomac, ulcère, colopathies), des problèmes cardio-vasculaires (palpitations, arythmie) et métaboliques (diabète, maladies de la thyroïde) et des cancers…
D’ordre émotionnels et psychologiques
avec de l’irritabilité, de l’anxiété, des troubles de l’humeur, des troubles du sommeil, les maladies, la dépression.
LA RÉACTION AU STRESS ou « COPING »
05
LE COPING
L’intensité du stress dépend essentiellement de l’interprétation que nous faisons de l’information reçue : celle-ci est filtrée par nos structures biologiques, génétiques, psychologiques et cognitives.
La réaction au stress est donc différente pour chaque individu.
Elle dépend des ressources personnelles et de l’environnement sociétal et socioprofessionnel. L’ensemble des stratégies d’adaptation mises en place est appelé « coping », terme anglais signifiant « processus d’accommodation » mais aussi, « habiletés/capacités d’ajustement, d’intégration, de réaction ».
Françoise Boissières le définit ainsi :
« Le coping, c’est tout ce que la personne va interposer entre elle et les événements perçus comme stressants, pour garantir son bien-être physique et psychique. Il peut s’agir d’une activité ou d’un processus de pensée. ».
https://www.ifjs.fr/ecole/formateurs/francoise-boissieres/
En étudiant ce processus d’adaptation on privilégie la façon dont le sujet gère la situation.
Ainsi, on peut observer deux stratégies différentes :
– « le coping dit ‘de retrait’, représenté par des comportements de fuite, d’évitement, d’agressivité ou par des attitudes de déni ou de fatalisme. Ce coping réduit les tensions émotionnelles mais reste passif ;
– le coping dit ‘actif’ qui se traduit par la recherche d’informations et la recherche de solutions. Il permet des ouvertures, des discussions.
SOLUTIONS !
On peut citer ici toutes les techniques de relaxation qui permettent de détendre le corps et donc l’esprit. Parmi celles-ci, la méditation de pleine conscience, la sophrologie, la méthode VITTOZ, le training autogène de SCHULTZ, la relaxation de JACOBSON, la relaxation coréenne, mais aussi toutes les pratiques corporelles mettant en jeu la respiration et l’attention à la posture (yoga, qi gong, tai chi chuan…). Ces dernières permettant un réel recentrage sur soi et une ouverture à une autre dimension de l’être.
La relaxation
de Jacobson
Le Qi Gong
Le yoga
Le training autogène de Shultz